ELIZABETH MAY RÉAGIT AU RAPPORT FINAL DE TRANSPORT CANADA SUR LA TRAGÉDIE DE LAC-MÉGANTIC 

ELIZABETH MAY RÉAGIT AU RAPPORT FINAL DE TRANSPORT CANADA SUR LA TRAGÉDIE DE LAC-MÉGANTIC

« Je demande une enquête publique pour donner aux Canadiens le sentiment que tout est mis en place pour les protéger… » Chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May.

(OTTAWA) - La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, publie la déclaration suivante à propos du rapport final d’enquête du Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada sur le tragique déraillement à Lac-Mégantic en 2013. Le tragique incident a mené à la mort de 47 personnes et a détruit une importante partie du centre-ville de la localité. Plus de six millions de litres de pétrole brut ont été déversés dans la région.

« Je veux tout d’abord exprimer mes plus sincères sympathies à ceux qui ont perdu un proche lors de cet accident tragique et insensé », a déclaré la chef des Verts, Elizabeth May. « Mes pensées sont avec vous qui essayez de faire face à cette triste perte. Malgré le fait que rien ne peut nous ramener les disparus, j’espère que nous pourrons tirer des leçons de cette tragédie pour que cela ne se reproduise plus jamais. »

Depuis 2011, le Parti vert demande une commission d’enquête parlementaire sur la sécurité ferroviaire.

« Avec le rapport final du BST en main, des actions immédiates doivent être prises pour réduire les risques envers les Canadiens du transport ferroviaire de produits dangereux dans nos villes, un mode de transport qui croît rapidement » a ajouté le chef adjoint du Parti vert du Canada Bruce Hyer.  « Le fait que très peu ait été fait pour améliorer la sécurité ferroviaire à la suite de la tragédie montre bien la position du gouvernement conservateur actuel selon laquelle le gouvernement ne devrait pas jouer un rôle important en ce qui a trait à la sécurité, si cela a des répercussions sur les activités du secteur privé. »

« Je demande une enquête publique pour donner aux Canadiens le sentiment que tout est mis en place pour les protéger », a conclu la chef du Parti vert, Elizabeth May. « Les recommandations proposées par le BST aujourd’hui sont un premier pas. Cependant, en dépit des améliorations apportées par la ministre du Transport Lisa Raitt pour retirer de la circulation certains des wagons DOT 111, il y a beaucoup plus à faire. Nous devons mettre en place un système qui peut arrêter ou ralentir un train avant que certains accidents n’aient lieu, notamment la technologie de commande de trains mise en place actuellement aux États-Unis. »

« Une enquête publique complète est nécessaire pour montrer le relâchement de la culture sur la sécurité qui existe au Canada actuellement au détriment des Canadiens. »  

(En annexe, renseignements tirés du Rapport du BST)


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Pour obtenir une entrevue, communiquez avec:
Julian Morelli
Directeur des communications
Parti vert du Canada
(613) 562 4916 (224)
julian.morelli@partivert.ca

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http://www.tsb.gc.ca/fra/rapports-reports/rail/2013/R13D0054/R13D0054.pdf

Faits établis quant aux causes et aux facteurs contributifs

  • Le MMA-002 a été garé sans surveillance sur la voie principale, sur une pente descendante, et l’immobilisation du train dépendait d’une locomotive qui n’était pas en bon état de fonctionnement.
  • Les 7 freins à main qui ont été serrés pour immobiliser le train n’étaient pas suffisants pour retenir le train sans l’effort de freinage additionnel fourni par les freins indépendants de locomotive.
  • L’essai de l’efficacité des freins à main n’a pas été effectué correctement pour confirmer si l’effort de freinage était suffisant pour empêcher tout mouvement, et aucun moyen de défense physique additionnel n’était en place pour empêcher le mouvement involontaire du train.
  • La formation offerte et la surveillance exercée par la Montreal, Maine & Atlantic Railway n’étaient pas efficaces pour s’assurer que les membres d’équipe comprenaient et respectaient les règles relatives à l’immobilisation des trains.
  • La faible culture de sécurité de la Montreal, Maine & Atlantic Railway a contribué à la perpétuation de conditions et de pratiques dangereuses, et a compromis la capacité de la Montreal, Maine & Atlantic Railway de gérer efficacement la sécurité.
  • Même s’il savait que la Montreal, Maine & Atlantic Railway avait apporté des changements opérationnels importants, Transports Canada n’a pas exercé une surveillance réglementaire adéquate pour s’assurer que les risques connexes étaient bien gérés.
  • Le bureau de la région du Québec de Transports Canada n’a pas assuré un suivi pour veiller à ce que les lacunes de sécurité qui se répétaient à la Montreal, Maine & Atlantic Railway soient analysées et corrigées efficacement, de sorte que des pratiques dangereuses se sont perpétuées.
  • Le nombre et la portée limités des vérifications des systèmes de gestion de la sécurité effectuées par le bureau de la région du Québec de Transports Canada, ainsi que l’absence d’une procédure de suivi visant à s’assurer que les plans de mesures correctives de la Montreal, Maine & Atlantic Railway avaient été mis en oeuvre, ont contribué au fait que des faiblesses systémiques du système de gestio

Faits établis quant aux risques

  • S’il n’y a aucune règle ni règlement régissant l’exploitation des trains par un seul employé, ni aucune exigence selon laquelle Transports Canada approuve et surveille les projets des compagnies ferroviaires à cet égard, il se pourrait que des trains soient exploités par un seul employé sans que toutes les mesures de défense nécessaires soient en place.
  • Si des analyses ne sont pas effectuées de façon systématique sur des échantillons représentatifs de pétrole brut à intervalles appropriés, il y a un risque accru que ces marchandises dangereuses seront classées incorrectement.
  • Si elles ne sont pas classées et documentées correctement, les marchandises dangereuses pourraient ne pas être transportées ou manutentionnées convenablement, ce qui augmente le risque que le public subisse des blessures, et que les biens et l’environnement subissent des dommages.
  • En l’absence d’une surveillance et d’une application efficace de la conformité aux dispositions pertinentes du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses à l’égard de la classification, il y a un risque que des marchandises dangereuses classées incorrectement soient introduites dans le réseau de transport.
  • Si les wagons-citernes de catégorie 111 qui ne sont pas conformes aux normes de protection renforcées transportent des liquides inflammables, il y a un risque continu de déversement de produit et de dommages importants aux personnes, aux biens et à l’environnement lorsque ces wagons sont en cause dans des accidents.

Autres faits établis

  • Il n’a pas été possible de tirer une conclusion quant à savoir si l’exploitation des trains par un seul employé avait contribué à l’immobilisation incorrecte du train ou à la décision de laisser la locomotive en marche à Nantes (Québec) malgré sa condition anormale.
  • Le pétrole brut que le train transportait n’était pas classé correctement; il avait été affecté au groupe d’emballage III (le niveau le moins dangereux) alors qu’il répondait aux critères du groupe d’emballage II.