Plus tôt cette semaine, j’ai déposé un affidavit à l’Office national de l’énergie pour appuyer les nombreux rapports et preuves que je vais soumettre aux audiences sur Kinder Morgan. Tous les intervenants avaient jusqu’à jeudi pour soumettre leurs preuves. Les audiences devaient commencer avec l’exposé oral lundi à Calgary et les témoins à partir du 9 septembre jusqu’au 30 de ce mois. Le temps qu’on m’a réservé pour présenter mes preuves est prévu le 10 septembre. Malgré la campagne électorale, ces audiences sont une priorité pour moi. Mon équipe de campagne a changé mon horaire pour que je puisse y assister.
Tard cet après-midi, on nous a dit, à notre grand étonnement, que toutes les audiences ont été reportées. L’ONÉ a fait une déclaration selon laquelle en raison de la plus récente nomination de Stephen Harper à l’Office national de l’énergie en la personne de Steve Kelly, qui a été consultant de l’industrie, a travaillé pour Kinder Morgan et a soumis des preuves dans le cadre de ces audiences, l’ONÉ a reporté toute audience à venir jusqu’à ce que le problème légal ainsi créé soit réglé. L’ONÉ enlèvera les preuves de Steve Kelly de ce dossier, mais le problème demeure. L’ONÉ est embourbé dans un conflit d’intérêts.
Un certain nombre d’intervenants se sont déjà désistés en raison du côté tellement tendancieux de ces audiences. L’échec de ces audiences est attribuable entièrement à Stephen Harper. Par l’entremise du Projet de loi C-38, il a abrogé la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale et l’a remplacée par une nouvelle procédure d’évaluation environnementale inutile mise entre les mains de l’ONÉ pour tout examen de projets pipeliniers. Tout cela a été fait si rapidement que l’ONÉ a outrepassé ses propres traditions d’équité (en tant qu’organisme quasi judiciaire) et a commencé à resserrer les critères d’accès aux audiences pour en bloquer l’accès au public (la nouvelle loi faisant en sorte que les gens qui envoient même une lettre de préoccupation doivent être directement touchés) en plus de refuser le droit de contre-interroger les témoins et de refuser d’inclure le réchauffement climatique comme question de préoccupation.
Les procédures des audiences de l’ONÉ ne tiennent plus la route. Et Stephen Harper, dont le principe semble être de démanteler les politiques publiques de tous les domaines possibles, en est le grand responsable.