OTTAWA – Mercredi soir, les conservateurs ont voté
pour faire avorter le projet de loi C‑267, Loi concernant la préservation des
ressources en eau du Canada, affichant une fois de plus leur empressement à
violer leurs promesses dans un dossier déterminant pour l’avenir
environnemental et économique du Canada.
Dans le discours du Trône prononcé
en 2008 sous le thème inspirant « Protéger l’avenir du Canada », le
premier ministre Harper faisait une promesse solennelle aux Canadiennes et aux
Canadiens : « Afin de protéger nos précieuses ressources, notre
gouvernement présentera des mesures législatives visant à interdire les
transferts massifs d’eau ou les exportations à partir de nos bassins
hydrographiques. » Hier soir, il a violé cette promesse.
« Depuis son accession au pouvoir, ce
gouvernement n’a eu de cesse de ramer à contre-courant dans une série de
dossiers, dont les fiducies de revenu, la protection des régimes de pension,
l’élimination des subventions aux combustibles fossiles et, bien entendu, son
engagement à ne jamais faire raffiner notre bitume dans des pays dont les
normes sont moins rigoureuses que celles en vigueur au Canada », a dit la
chef du Parti vert et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Désormais,
il sera connu pour ses renversements massifs de politiques. »
De toute évidence, Harper sait que les ressources
d’eau douce du Canada sont vulnérables à une contestation commerciale en vertu
de l’ALENA, qui ouvrirait la porte à des prélèvements massifs d'eau douce et
son transfert à l’extérieur du pays. Une fois que l’eau sera considérée comme
une « marchandise », les barrières à l’exportation seront
systématiquement levées.
May a coparrainé le projet de loi C‑267, une
initiative majeure pour la protection des ressources naturelles, proposé par le
député libéral Francis Scarpaleggia.
Le projet de loi C‑383, Loi sur la protection des eaux
transfrontalières, déposé par le député conservateur Larry Miller et
coparrainé par May, est également à l’ordre du jour de la Chambre.
« Ce projet de loi est bon, mais il couvre
uniquement l’exportation des eaux frontalières et transfrontalières », a
noté May. « J’espère vraiment que nous pourrons organiser une campagne
publique pour l’amender afin d’interdire les transferts interbassins du
désormais défunt projet de loi C‑267. Sans cette interdiction, le projet de loi
C‑383 protégera seulement 10 pour cent des ressources d’eau douce
canadiennes. »
Renseignements :
Rebecca Harrison
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613-614-4916