OTTAWA – Le Parti vert du Canada salue la publication du Cinquième Rapport d’Évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dévoilé aujourd’hui.
« Il est étonnant que la plupart des principaux médias aient, au cours des dernières semaines, publié des articles – sur la base de présumées “fuites” du rapport – qui n’étaient en fait que des campagnes de désinformation de la part de l’industrie des combustibles fossiles. Si les producteurs de cigarettes continuaient à affirmer, sur la base de fuites, que la cigarette ne cause pas le cancer, est-ce que tous les médias répéteraient cette propagande dans leurs manchettes? » s’est questionnée la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May.
Comme le soulignait un éditorial de la revue Scientific American, le dernier rapport du GIEC est déjà dépassé. Les dates limites pour recueillir la masse colossale de données de l’évaluation échelonnée sur plusieurs années et le processus laborieux utilisé par le GIEC font en sorte que le rapport est toujours dépassé à sa publication. Cette façon de faire contribue au fait que le rapport sous-estime le problème. La tendance observée dans ces rapports, c’est l’évaluation conservatrice qu’on y donne. La revue Scentific American indique, par exemple, que les données scientifiques les plus récentes à propos des taux alarmants de fonte du pergélisol ne sont pas incluses dans le cinquième rapport.
« Les auteurs du rapport utilisent le terme ‘quasi certain’, que l’on définit par certain à 99-100 %, que l’activité humaine est la cause du réchauffement climatique. Le rapport confirme que les trois dernières décennies ont été plus chaudes que toute autre période recensée dans l’histoire et que le réchauffement s’est poursuivi durant la première décennie des années 2000 », a souligné Mme May.
Selon le sommaire du Rapport :
« Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude sur la surface de la Terre que les décennies depuis 1850, et ce de façon marquée. […] Le réchauffement du climat est sans équivoque […] et sans précédent sur des échelles de temps de décennies à des millénaires.»
« Le temps des reports et des retards est terminé », a affirmé le spécialiste de l’Arctique et ancien président du Parti vert du Canada John Streicker. « Nous devons concevoir des plans économiques détaillés et viables pour assurer une transition vers une économie moins dépendante des combustibles fossiles. »
« Le GIEC représente toute la gamme de points du vue sur la question des changements climatiques. Il y a consensus sur le fait que nos actions sont nuisibles maintenant et seront dévastatrices pour nos enfants. Le GIEC nous demande d’agir. Si nous ne comprenons pas ce message fondamental, ce sera à nos dépends », a déclaré Adriana Mugnatto-Hamu, Critique du Parti vert pour les changements climatiques.
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Renseignements :
Stéphane Vigneault
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