(OTTAWA) - Étant donné que le projet d’oléoduc Énergie Est risque d’être non rentable, le Parti vert du Canada presse le gouvernement fédéral de promettre qu’il n’investira aucun argent public et ne servira pas de garant financier pour ce projet de pipeline si contesté.
« TransCanada PipeLines peut dépenser tout l’argent qu’il veut pour tenter de faire avancer son projet, mais nous devons dire NON à toutes subventions et à tous investissements fédéraux au projet, déclare Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich ― Gulf Islands. Le Parti vert, les gouvernements provinciaux et plusieurs Premières nations demeurent opposés à Énergie Est pour des raisons environnementales, mais la rentabilité du pipeline est incertaine et les prétentions économiques n’ont aucun sens. »
Le Canada et plus de 190 nations sont maintenant engagés par l’Accord de Paris, un accord sur le climat qui entraînera une baisse de la consommation des carburants fossiles à mesure que l’investissement dans les technologies propres augmentera, déclare Gord Miller, porte-parole du Parti vert en matière d’infrastructures et de collectivités.
« Près des trois quarts des réserves mondiales de pétrole sont déjà reconnus comme étant “non exploitables” en vertu des cibles climatiques, déclare M. Miller. Les Saoudiens et autres nations de l’OPEP ont signalé que s’il faut que des réserves de pétrole restent dans le sol pour protéger le climat, ce ne sera pas leur pétrole. Le bitume de l’ouest du Canada n’est pas concurrentiel par rapport au faible coût de production du pétrole de ces pays.
Si le secteur privé désire ce projet si fortement, il doit en assumer tous les risques financiers : à court et à long terme », conclut M. Miller.
Daniel Green, chef adjoint du Parti vert, déclare que l’oléoduc Énergie Est n’apporte aucun avantage au Québec, mais qu’il fera plutôt augmenter les risques de déversements d’hydrocarbures dans plus de 800 cours d’eau traversés par le pipeline, et entraînera des pertes considérables de terres agricoles et de forêts.
Et ne vous laissez pas berner : le pipeline Énergie Est ne réduira pas le transport de pétrole par train au Québec. Les plans d’expansion de l’extraction d’hydrocarbures dans l’ouest du Canada fera que les trains de pétrole au Québec continueront de rouler tout autant. »
L’oléoduc Énergie Est transporterait du bitume dilué extrait des sables bitumineux de l’Alberta et du dangereux pétrole de Bakken vers les marchés canadiens de l’Est par un oléoduc et terminal d’exportation évalué à près de 15 G$ qui commence à Hardisty, en Alberta et se termine à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. L’oléoduc aurait une capacité de 1,1 million de barils par jour et il devrait entrer en fonction en 2018.
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