(OTTAWA) – Le Parti vert du Canada a diffusé le communiqué suivant à la suite de l'annonce faite dimanche matin par l'honorable Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, au cours d'une entrevue accordée dans le cadre de l'émission Question Period de la chaîne CTV. Pour la première fois, la ministre a déclaré que la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'ancien gouvernement conservateur – 30 % sous les niveaux de 2005 d'ici à 2030 – était bel et bien l'objectif du nouveau gouvernement libéral.
« Cette nouvelle n'est rien de moins qu'un désastre pour la lutte contre les changements climatiques, a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada (députée de Saanich-Gulf Islands). La ministre McKenna avait toujours affirmé que la cible de réduction des émissions de l'ère Harper – l'une des plus faibles du monde industrialisé – serait une « cible plancher », et le premier ministre Trudeau avait déclaré que nous allions « atteindre ou dépasser » cet objectif. Il est évident que la cible du gouvernement Harper est incompatible avec l'Accord de Paris – qui consiste à éviter une hausse des températures de plus de 2 degrés Celsius et à tenter de conserver la température mondiale moyenne à un maximum de 1,5 degré Celsius au-dessus de ce qu'elle était avant la Révolution industrielle. Pourtant, la ministre McKenna vient d'abandonner aujourd'hui tout engagement réel d'éviter une hausse de 1,5 degré, ou même de 2 degrés, même si le leadership dont elle a fait preuve à Paris a contribué à faire en sorte que l'accord comporte cet objectif à long terme essentiel », a poursuivi Mme May.
La contribution nationale du Canada (INDC) est incluse dans les calculs effectués en novembre – avant la COP21 – par le Secrétariat de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, selon lesquels la planète subirait une augmentation bien supérieure à 1,5 degré, et qui dépasserait même le seuil critique absolu des 2 degrés, la fourchette prévue étant de 2,7 à 3,5 degrés.
« Dans cette fourchette, la hausse du niveau des océans et les catastrophes climatiques risquent de se produire de plus en plus souvent », a déclaré Mme May.
« Je suis très consciente du fait qu'il est difficile de négocier avec les provinces, mais le Canada doit au moins s'assurer de faire coïncider notre date limite avec celle des États-Unis, et donc de la faire passer de 2030 à 2025. Même un aussi faible relèvement de l'ambition aura pour effet d'inciter les autres pays à rehausser leurs objectifs. L'achat de crédits de carbone à l'étranger, qui avait été appuyé dans le document de décision du Cabinet Harper pour l'actuelle faible cible, n'est qu'une façon parmi tant d'autres dont le Canada peut faire preuve d'un réel engagement et protéger nos enfants des répercussions catastrophiques qu'aura le fait de leur laisser une planète qui subira une hausse des températures de 3,5 degrés. »
Les Verts continuent de faire pression pour l'adoption de vigoureuses mesures de lutte contre les changements climatiques – ils s'opposent au transport du bitume d'exportation par pipelines et à l'utilisation des combustibles fossiles pour la production d'électricité, préconisent les investissements dans les infrastructures essentielles pour l'amélioration du réseau électrique est-ouest, encouragent l'utilisation des énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique, toutes mesures qui devraient être soutenues par un mécanisme de fixation du prix du carbone au moyen d'un système de dividendes et de redevances. Ce n'est qu'ainsi que le Canada pourra accéder à une économie intelligente, post-carbone et prospère.
Note à l'intention des médias : Le 19 septembre, Mme May est à Regina, en Saskatchewan, pour participer aux travaux du Comité spécial sur la réforme électorale.
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