OTTAWA — Le délai pour la publication d'une déclaration de décision concernant le projet du Terminal 2 à Roberts Bank par le gouvernement fédéral est prolongé jusqu’au 24 août 2020. Plus tôt cette année, une commission d’examen indépendante avait relevé d’importantes conséquences environnementales ainsi que des atteintes aux droits ancestraux et issus de traités.
« En juillet, j’ai écrit au ministre fédéral de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, pour lui faire part de mes préoccupations au sujet de l’agrandissement du Terminal 2 à Roberts Bank », déclare Paul Manly (député de Nanaimo-Ladysmith). La commission d’examen s’est montrée très claire : en plus d’avoir des conséquences importantes sur l’environnement et la santé, le projet aurait des effets néfastes sur l’utilisation des terres et des ressources à des fins traditionnelles par la Première Nation Tsawwassen et la bande indienne Musqueam. Il faut préciser que les terres de la réserve de la Première Nation Tsawwassen sont adjacentes à Roberts Bank et que l’agrandissement projeté accentuerait les risques de pollution et de bruit pour cette communauté. »
M. Manly signale que le delta du fleuve Fraser a été désigné par les Nations Unies comme zone humide d'importance internationale abritant une multitude d’espèces fauniques. « Il ne faut pas grand-chose pour déséquilibrer un écosystème estuarien fragile , commente-t-il. Et Deltaport, le terminal existant à Roberts Bank, exerce déjà un certain impact sur les jeunes saumons en plus de présenter une menace pour les épaulards résidents du secteur sud. Si l’agrandissement du Terminal 2 recevait le feu vert, cela équivaudrait à doubler la taille du Deltaport, ce qui augmenterait les émissions de gaz à effet de serre. Nous sommes aux prises avec une urgence climatique qui nous impose une réduction responsable de nos émissions et certes pas une augmentation.
« De toute évidence, il faut empêcher un tel projet d’agrandissement », soutient la chef par intérim du Parti vert, Jo-Ann Roberts. « Les eaux côtières de cette région peinent déjà sous l’affluence du trafic maritime, à tel point que l’habitat vital en est menacé. Les populations de saumon quinnat (ou chinook) du fleuve Fraser sont en déclin. Depuis des milliers d’années, le saumon est une espèce clé et une source d’alimentation et de célébration pour les communautés autochtones de la côte Nord-Ouest du Pacifique.
« Rappelons que, l’année dernière, le Canada a déclaré l’urgence climatique. Le gouvernement fédéral s’est engagé à faire avancer le processus de réconciliation et de mise en oeuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Donner le feu vert à ce projet, c’est tout le contraire de faire preuve de respect et bonne volonté envers l’un ou l’autre de ces engagements. »
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