OTTAWA - Le Parti vert du Canada demande au Parlement de reconnaître que l'accessibilité au logement et l'itinérance sont deux crises nationales interreliées. Près de deux millions de ménages canadiens consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer, dont 800 000 y consacrent plus de 50 %. On estime à 2,4 millions le nombre de ménages ayant subi un manque au niveau de leur logement en 2020.
Jeudi, à la Chambre des communes, le député vert Paul Manly (Nanaimo-Ladysmith) a demandé le consentement unanime pour une motion demandant au gouvernement de déclarer l'inabordabilité du logement comme une crise nationale et de mettre un frein aux activités qui faussent le marché du logement au Canada. M. Manly a demandé un débat d'urgence sur cette question au début du mois.
- Entre autres mesures, le Parti vert demande au gouvernement d’immédiatement :
- Reconnaître l'inabordabilité du logement et l’itinérance comme deux crises nationales interreliées ;
- Redéfinir la notion de logement abordable en utilisant une formule améliorée et actualisée ;
- Améliorer la Prestation canadienne pour le logement ;
- Renforcer la réglementation des investissements étrangers dans l'immobilier résidentiel;
- Créer une taxe sur les « maisons vides » pour les propriétaires étrangers et les sociétés qui laissent des bâtiments et des unités vacants ; et
- Donner la priorité au financement des logements à but non lucratif et des coopératives.
« Il est temps que nous reconnaissions que la définition du logement abordable est dépassée et déconnectée des réalités économiques auxquelles sont confrontés des millions de personnes », a déclaré la chef du Parti vert Annamie Paul. «Dans de nobreuses villes et villages canadiens, le logement de base devient un luxe. Dans ma circonscription, Toronto-Centre, l y a des quartiers où un quart de la population consacre plus de 50 % de son revenu au loyer et aux services publics et où plus de la moitié habite dans des logements inabordables. »
Un récent rapport commandé par Emploi et Développement social Canada indique que l'impact complet de la pandémie sur les personnes en situation d’itinérance est encore à venir. « La pandémie n'a fait qu'empirer les choses, les pertes d'emploi et le chômage élevé affectant la capacité des gens à payer leur loyer », a déclaré Mme Paul. « Les femmes, les jeunes, les Autochtones et les personnes racialisées, qui travaillent souvent dans certains des secteurs les plus touchés, en ont fait les frais de manière disproportionnée. »
En début de semaine, le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem a exprimé ses inquiétudes quant au fait que le marché canadien du logement augmente à un rythme insoutenable et qu'il y a une importante spéculation en jeu.
« La montée des fonds de placement immobilier (Real Estate Investment Trusts - REIT) et des investissements étrangers spéculatifs a aggravé la crise. Vancouver et Toronto font partie des cinq villes les moins abordables du monde », a déclaré M. Manly. « Nous constatons l'effet d'entraînement dans les petites villes et les communautés rurales d'un océan à l'autre. Dans ma circonscription, les loyers ont augmenté de 59 % en cinq ans. Il y a cinq ans, les personnes à faible revenu et à revenu fixe avaient déjà du mal à trouver un logement abordable ici. Maintenant, les personnes de la classe moyenne ont du mal à payer leur loyer et ne pourront jamais acheter de maison. »
« L'accès au logement est un droit humain fondamental. Nous devons faire face à la crise du logement abordable et de l'itinérance et, de manière urgente, les maîtriser et garantir que chaque personne au Canada ait accès à un logement abordable », a déclaré Mme Paul.
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