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13 décembre 2023
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Les Verts saluent l'accord climatique à Dubaï, tout en émettant des réserves
(Dubaï, Émirats arabes unis - 13 décembre 2023) - Les délégués du Parti vert du monde entier ont travaillé avec la société civile, les gouvernements, les groupes autochtones et les jeunes pour obtenir le langage le plus fort possible lors de la COP28.
Afin de sauvegarder la vie sur terre, l'Accord de Paris négocié lors de la COP21 en 2015 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992, a établi que toutes les nations coopéreraient pour garantir que l'augmentation de la température moyenne mondiale due au changement climatique d'origine humaine soit maintenue le plus bas possible, bien en dessous de 2 degrés Celsius, et de faire tous les efforts possibles pour éviter un réchauffement de 1,5 degré Celsius.
L'Accord de Paris est considéré comme "juridiquement contraignant" selon les règles des Nations unies, bien qu'il ne comporte aucun mécanisme de mise en œuvre.
Le point principal à l'ordre du jour de la COP28 était de satisfaire à l'exigence d'un examen complet et approfondi de savoir si le monde était sur la bonne voie pour atteindre les objectifs clés de Paris. Un tel examen approfondi, appelé "Bilan mondial", sera revisité tous les cinq ans dans le cadre du processus de la COP.
"Dans un sens réel, ce Bilan mondial est la seule méthode d'application du traité", a souligné Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich Gulf-Islands. Mme May a participé aux discussions de la COP28 dès le premier jour, le 30 novembre, jusqu'à ce qu'elles se prolongent aujourd'hui, 13 décembre, à 14 heures, heure locale de Dubaï.
Mme May a déclaré : "Ce premier Bilan mondial était un examen critique de la réalité. Le monde pourrait-il faire face à la vérité des chances rapidement diminuantes de se maintenir à 1,5 degré C ? Le Bilan a confirmé que collectivement, le monde n'est pas sur la bonne voie pour respecter nos engagements et pour conserver ne serait-ce qu'un espoir de maintien à 1,5 degré, beaucoup plus doit être fait, et rapidement."
Mike Morrice, député vert de Kitchener Centre, a ajouté : "Reconnaissons également que même si les négociations sur le climat, sous l'emprise de l'industrie des combustibles fossiles, ont réussi à accepter qu’il faut s’éloigner des combustibles fossiles, le gouvernement canadien continue de faire l'inverse en augmentant la production de pétrole et en faisant payer les Canadiens pour l’expansion d’un pipeline de 30 milliards de dollars, exactement ce que le Secrétaire général de l'ONU appelle une folie morale et économique".
Après de longues négociations, dans la matinée du 13 décembre, le texte clé a été approuvé par les 197 nations présentes. Le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiell, a proclamé : "C'est le début de la fin des combustibles fossiles."
Les éléments clés de l'accord, auxquels le Canada est désormais engagé, comprennent :
Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C sans ou avec un dépassement limité nécessite des réductions profondes, rapides et soutenues des émissions mondiales de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2019, de 43 % d'ici 2030 et de 60 % d'ici 2035.
Transition hors des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant les actions au cours de cette décennie cruciale, afin d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
Tripler la production mondiale d'énergies renouvelables d'ici 2030 et doubler le taux annuel moyen mondial d'améliorations de l'efficacité énergétique d'ici 2030 ;
Accélérer les efforts en vue de la réduction progressive de la puissance charbonnière non réduite ;
Accélérer les efforts à l'échelle mondiale vers des systèmes énergétiques à émissions nettes nulles,
Augmenter de manière exponentielle le financement de l'adaptation et de l'atténuation.
Personne qui est bien informé sur la crise climatique et ses niveaux croissants d'injustice dans les impacts sur les plus vulnérables, et familière avec les énormes écarts entre la rhétorique et la réalité à travers des décennies de promesses climatiques, ne peut être heureuse en ce moment critique. Mais le texte final de la COP28 constitue néanmoins une bouée de sauvetage. Nous devons la saisir !
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