Le Parti vert du Canada condamne l'entente de bâillon entre la ville de Burnaby et Trans Mountain

OTTAWA - Le Parti vert du Canada est profondément préoccupé par le récent accord conclu entre la ville de Burnaby et Trans Mountain, qui réduit au silence les critiques publiques de la ville à l'égard de l'oléoduc controversé Trans Mountain Expansion (TMX), qui appartient au gouvernement depuis 2019. En vertu d'un accord de 20 millions de dollars, Burnaby a accepté de cesser toute « communication publique négative » au sujet de Trans Mountain, ce qui soulève de sérieuses questions éthiques et démocratiques.

« Ce type d'accord ne devrait pas être légal au Canada », a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert. « Nos gouvernements, à tous les niveaux, doivent avoir la capacité de tenir les entreprises responsables des actions qui menacent la sécurité publique et l'environnement. La ville de Burnaby a la responsabilité de protéger sa population et ne devrait jamais être contrainte au silence. Puisque TMX est une société d'État, il s'agit de fonds publics qui font obstacle à la liberté d'expression. »

L'accord, publié discrètement sur le site web de la ville de Burnaby, prévoit l'allocation de 20,1 millions de dollars à la planification des mesures d'urgence et à l'amélioration de la sécurité en rapport avec les activités de Trans Mountain. Toutefois, l'accord interdit également à la ville de Burnaby de faire des « communications publiques négatives » au sujet de Trans Mountain, qu'elles soient factuelles ou fondées sur des opinions.

Le moment choisi pour conclure cet accord est particulièrement troublant, étant donné qu'il y a quelques semaines à peine, Burnaby a publié un rapport soulignant les risques catastrophiques posés par un incident potentiel au parc de stockage de Burnaby Mountain ou au terminal d'exportation maritime. La ville s'oppose depuis longtemps à l'extension de l'oléoduc Trans Mountain, soulevant fréquemment des préoccupations concernant la sécurité publique, les risques environnementaux et le non-respect des droits des peuples autochtones.

« Réduire au silence la voix d'une municipalité sur une question aussi cruciale est antidémocratique et dangereux. Cet accord empêche la ville de Burnaby de remplir son devoir envers sa population, de communiquer ouvertement sur les risques et de défendre la sécurité publique. C'est inacceptable », a ajouté Elizabeth May. « Il s'agit d'une tentative flagrante de Trans Mountain d'acheter le silence de la ville et cela sape la confiance des gens envers le gouvernement local et la transparence des entreprises. »

Le Parti vert demande une enquête approfondie sur la légalité de cet accord, qui pourrait contrevenir aux lois constitutionnelles ou fédérales relatives à la transparence et à la responsabilité publique. Les municipalités ont la responsabilité fondamentale de défendre l'intérêt public et les accords de ce type créent un dangereux précédent en ce qui concerne l'influence des entreprises sur les politiques publiques.

« La population a le droit de savoir quand sa sécurité est menacée. Aucune somme d'argent provenant d'une entreprise ne devrait pouvoir acheter le silence ou la complicité d'une entreprise gouvernementale », a conclu Elizabeth May. « Nous continuerons à tenir Trans Mountain et tous les niveaux de gouvernement responsables de la protection de nos communautés, de notre environnement et de notre avenir. »

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