Le Parti vert demande le respect des droits de négociation collective dans les conflits de travail des ports canadiens

OTTAWA - Le Parti vert du Canada exprime sa profonde inquiétude à la suite de la décision du ministre du Travail Steven MacKinnon de soumettre les conflits de travail dans les ports du Québec et de la Colombie-Britannique à un arbitrage et d'ordonner une reprise immédiate du travail. Alors que les ports de Montréal, Québec et Vancouver sont confrontés à des perturbations continues, le Parti vert souligne l'importance de la libre négociation collective et appelle à une plus grande responsabilité de la part des autorités portuaires du Canada.

Lundi, M. MacKinnon a annoncé qu'il avait ordonné au Conseil canadien des relations industrielles d'imposer un arbitrage définitif et exécutoire pour régler les différends, mentionnant une « impasse totale » dans les négociations. Cette décision concerne environ 1 200 travailleurs du port de Montréal, qui ont récemment voté à une majorité écrasante de 99,7 % contre la dernière offre de l'Association des employeurs maritimes (AEM), ainsi que les travailleurs de Vancouver qui traitent avec l'administration portuaire Vancouver-Fraser. Les conventions collectives existantes resteront en vigueur jusqu'à ce que de nouvelles conventions soient finalisées par voie d'arbitrage.

« Nous défendons fermement le droit à la libre négociation collective et demandons instamment au gouvernement de respecter ces droits », a déclaré la cheffe Elizabeth May. « L'impasse actuelle dans laquelle se trouvent nos ports souligne la nécessité d'une meilleure gouvernance et d'une plus grande responsabilisation. Le système des autorités portuaires, tel qu'il a été établi en vertu de la loi sur la marine marchande , ne répond pas aux préoccupations de la communauté et fonctionne à distance de la surveillance gouvernementale, ce qui ne fait qu'exacerber ces conflits ».

Le Parti vert demande une réévaluation du modèle des « autorités portuaires », introduit sous le gouvernement Mulroney, qui a créé des autorités portuaires indépendantes. Ce système réduit la responsabilisation. Les autorités portuaires ne sont pas sensibles aux préoccupations des communautés.

« Les problèmes qui se posent dans nos ports ne se limitent pas aux intérêts des entreprises ou aux conflits du travail », a poursuivi Elizabeth May. « Alors que le NPD rejette la faute sur la cupidité des entreprises, le problème est plus complexe. Les administrations portuaires fonctionnent sans contrôle ministériel direct et exercent un pouvoir de lobbying important, comme l'ont montré les récentes expansions à Roberts Bank, à Vancouver. Ce modèle de gouvernance doit être réformé le plus rapidement possible afin de trouver un équilibre entre les droits des travailleurs, les intérêts des communautés et les besoins économiques du Canada, et ce, de manière transparente. Les administrations portuaires fonctionnent comme des lois en soi. »

Le Parti vert s'est engagé à défendre des politiques qui respectent les droits des travailleurs et favorisent la responsabilisation au sein des infrastructures essentielles du Canada. Alors que les conflits de travail persistent dans les ports du Canada, le Parti vert presse le gouvernement de protéger les droits des travailleurs. Nous demandons au gouvernement de lancer un examen complet pour déterminer si le modèle d'administration portuaire est adapté au 21e siècle.

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