OTTAWA - Le Parti vert du Canada s'oppose fermement à la suggestion du ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, selon laquelle le Canada devrait envisager la construction d'un nouvel oléoduc ouest-est en réponse aux menaces tarifaires de Donald Trump. Les Verts demandent plutôt un investissement urgent dans un réseau électrique est-ouest afin de renforcer l'indépendance énergétique du Canada et de bâtir une économie prête pour l'avenir.
« La proposition du ministre Wilkinson est archaïque, se concentre uniquement sur le court terme et est économiquement irréfléchie », a déclaré Jonathan Pedneault, cochef du Parti vert du Canada. « Un nouveau projet lié aux combustibles fossiles à ce stade de la crise climatique n'est pas seulement irresponsable, il s'agit d'un désastre financier en devenir. Nous devons réduire notre dépendance à l'égard des États-Unis, mais la solution consiste à investir dans l'énergie de l'avenir, l'infrastructure électrique, pas dans de nouveaux pipelines. »
Une vision pour une véritable indépendance énergétique
Le Parti vert est d'accord avec Wilkinson sur la nécessité de réduire la dépendance du Canada à l'égard des énergies américaines, mais nous estimons qu'un nouvel oléoduc n'est pas la bonne solution. Au lieu de cela, les Verts demandent au gouvernement fédéral de :
- Construire un réseau électrique est-ouest - Investir dans un corridor électrique national pour s'assurer que l'énergie propre et abordable peut circuler efficacement à travers le Canada, réduisant ainsi les vulnérabilités régionales en matière d'énergie.
- Supprimer les obstacles au commerce interprovincial de l'énergie - Renforcer la coopération interprovinciale afin que les provinces puissent partager l'énergie propre plus efficacement, plutôt que de dépendre des importations de combustibles fossiles.
- Investir dans l'énergie de l'avenir - Mettre l'accent sur la production d'énergie renouvelable, le stockage des batteries et l'efficacité énergétique plutôt que sur des infrastructures pétrolières désuètes qui seront bientôt obsolètes.
- Respecter l'opposition du Québec aux pipelines - Reconnaître que les Québécois ont toujours rejeté les nouveaux pipelines et que toute tentative d'imposer ce projet se heurtera à une opposition.
« Ce gouvernement ne cesse de parler d'une transition juste, mais il fait volte-face et propose de nouveaux projets d'exploitation des combustibles fossiles », a déclaré Elizabeth May, cocheffe du Parti vert du Canada. « Le Canada doit se libérer de sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles, et non l'aggraver. Un réseau électrique est-ouest est la véritable voie vers la sécurité énergétique qui protège les travailleurs, renforce notre économie et aide le Canada à atteindre ses objectifs climatiques. »
Les pipelines : Un pari perdant pour les Canadiens
L'argument économique en faveur d'un nouvel oléoduc ne tient tout simplement pas. Alors que les marchés mondiaux se détournent du pétrole, le fait d'enfermer le Canada dans une nouvelle infrastructure de combustibles fossiles risque d'entraîner des actifs irrécupérables, des pertes d'emplois et un gaspillage de fonds publics.
« Le ministre Wilkinson propose un investissement massif dans l'énergie d'hier, un investissement dont les Québécois ne veulent pas et que les Canadiens ne peuvent pas se permettre », a déclaré le député Mike Morrice. « Si nous prenons au sérieux la sécurité énergétique, nous devons aller de l'avant, et non pas reculer. Un réseau électrique pancanadien serait moins coûteux, plus durable et meilleur pour tous les Canadiens. »
Un choix déterminant pour l'avenir du Canada
Au lieu d’insister avec les infrastructures obsolètes et polluantes, le Parti vert demande au gouvernement fédéral d'entrer dans le 21e siècle et d'investir dans des solutions d'énergie propre qui serviront aux Canadiens pour les générations à venir.
Les efforts visant à relancer Énergie Est sont particulièrement mal conçus. Aucune raffinerie de l'est du Canada ne dispose des améliorations nécessaires pour convertir le bitume de l'Alberta en brut synthétique, une étape indispensable avant le raffinage. Nous devrions mettre fin aux exportations vers les États-Unis et aux importations en provenance d'autres pays. Nous devons utiliser le pétrole canadien jusqu'à ce que nous puissions nous passer à 100 % des combustibles fossiles, comme nous l'avons préconisé pour la première fois en 2019 dans notre plan Mission possible. Le Canada doit tracer la voie vers une plus grande autonomie dans une économie post-carbone.
« Le moment est venu de faire preuve d'un véritable leadership », a conclu Jonathan Pedneault. « Nous pouvons soit investir dans l'énergie de l'avenir, soit gaspiller des milliards dans un pipeline qui ne sera jamais rentabilisé. Le choix est clair et les Canadiens méritent mieux. »
#####
Pour plus d'informations ou pour organiser une entrevue :
Fabrice Lachance Nové
Attaché de presse
514-463-0021