(OTTAWA) 22 mars 2016 – Le budget 2016 comporte des mesures constructives en matière de santé, d’éducation, de jeunesse, de traitement des eaux usées de même que d’infrastructure publique, mais il rate la cible de l’action climatique et de l’élimination des subventions aux carburants fossiles.
Toutefois, plusieurs demandes du Parti vert du Canada contenues dans l’exposé prébudgétaire au ministre des Finances Bill Morneau ont été acceptées. En voici quelques-unes :
• les rénovations énergétiques des logements sociaux actuels;
• l’appui au logement locatif abordable;
• la réouverture de la base de la Garde côtière canadienne de Kitsilano à Vancouver;
• le rétablissement du financement de la CBC;
• le rétablissement du Programme de contestation judiciaire;
• le rétablissement du financement de la Région des lacs expérimentaux;
• 50 M$ supplémentaire à Technologies du développement durable Canada;
• investissement dans la science et reconduction de l’appui à la recherche scientifique fondamentale;
• financement à consacrer à la traque des paradis fiscaux à l’étranger;
• promotion du tourisme;
• augmentation de l’enveloppe de l’aide internationale;
• élimination des exemptions fiscales à la pièce qui rapportent peu, et investissement dans la collectivité, les installations récréatives et culturelles;
• mesures pour réduire le fardeau des prêts aux étudiants et augmentation des bourses d’études;
• engagement ferme de 8,4 G$ pour résoudre la crise dans les collectivités des Premières nations, des Métis et des Inuits.
Dans le budget 2016, on formule bien une vaste gamme de sujets, comme l’appui à VIA Rail, l’investissement dans les technologies propres ou l’expansion du réseau électrique est-ouest, dotés de petites quantités de fonds affectés inadéquatement.
Le Parti vert du Canada est déçu du manque d’éléments propres au climat dans le budget 2016.
« La démarche du nouveau gouvernement représente une grande amélioration comparée à la précédente administration, mais si on compare le budget 2016 au dernier budget libéral de l’ancien ministre des Finances Ralph Goodale en 2005, le présent budget rate la cible de l’action climatique, » déclare Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada.
Le budget 2005 offrait un plan d’action pour le climat pleinement formé, comprenant des remises écoénergétiques pour les propriétaires de maison, des fonds substantiels pour les provinces leur permettant d’agir pour faire face aux enjeux climatiques, des remises pour l’achat de véhicules écoénergétiques, un scénario de fixation d’un prix du carbone grâce à une démarche complexes de crédit de carbone. Le budget 2016 ne contient aucune de ces mesures.
« Fait troublant, le budget cite la cible de l’accord de Paris comme si elle évitait une augmentation mondiale moyenne de la température de 2 °C, quand c’est la direction canadienne qui a permis de mener le monde à l’objectif du plus ambitieux des efforts de maintien de la température, à au plus 1,5 °C, » s’étonne Mme May.
Le programme libéral a promis une fixation du prix du carbone, ce que nous n’espérons plus voir aujourd’hui, étant donné les négociations avec les premiers ministres. Il a également promis de réduire les subventions aux carburants fossiles de 125 M$ en 2017-2018. Aucun changement n’a encore été mis en œuvre quant aux subventions aux carburants fossiles et les subventions au GNL sont spécifiquement prolongées jusqu’à la fin de 2024, » déplore Mme May.
Vendu comme une évaluation environnementale améliorée, le présent budget enchâsse l’éviscération de l’évaluation environnementale introduite dans le projet de loi omnibus 2012 nommé C-38. Plutôt que l’abrogation de C-38, le présent budget engage pour quatre ans les fonds de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale pour « assumer ses responsabilités » en vertu de la version C-38 de la loi sur l’évaluation environnementale. Cela signifie que les affaires continuent. Il prévoit également des fonds pour ce qui était annoncé le mois dernier par les ministres McKenna et Carr comme des « mesures provisoires » visant à colmater la brèche du processus brisé en vertu de l’examen environnemental de C-38. Le financement de ces « mesures provisoires » est prévu pour trois ans, ce qui suggère qu’il est permanent.
« Où est la volonté politique de réparer les terribles dommages environnementaux découlant de la dernière administration? Je sais que ça peut prendre du temps pour abroger le projet de loi C-38, mais c’est un choc de voir un budget engager des dépenses pour les quatre prochaines années sur l’hypothèse que cette loi anti-environnementale perdurera, » conclut Mme May.
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