(OTTAWA) - Le Parti vert du Canada a émis la déclaration suivante en réaction à l’approbation par le gouvernement fédéral d’un projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dont la construction est prévue dans le banc Flora et l’île de Lelu, dans le nord de la Colombie-Britannique :
« Même en présence de restrictions environnementales, le projet de GNL de Petronas rejettera 5 mégatonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère chaque année, a dit Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. Le gouvernement actuel soutient davantage les industries polluantes qu'une véritable action en faveur du climat. De voir le cabinet Trudeau renier aussi effrontément ses promesses liées à la science, au climat et aux Premières Nations m'indigne profondément. »
« Le banc de Flora, un milieu fragile qui existe depuis 8000 ans, joue un rôle clé pour protéger l’habitat en déclin du saumon sur la côte de la Colombie-Britannique. Une étude examinée par des pairs et dirigée par Patrick McLaren a d’ailleurs démontré l’importance de cet unique habitat. Le gouvernement devrait également tenir compte de l’opinion éclairée d’Otto Langer, un ancien directeur du Programme de conservation marine de Pêches et Océans Canada, selon laquelle le battage de pieux, le dragage, l’éclairage, les bruits produits par les navires et les bassins portuaires, ainsi que les déversements potentiels, décimeront les populations de poissons et d’oiseaux près de l’île de Lelu. Nous devons empêcher l’industrie de s’approprier ce milieu fragile », a ajouté Mme May.
Lynne Quarmby, porte-parole du Parti vert en matière de politique scientifique, s'est jointe à un groupe de plus de 90 scientifiques qui ont fait parvenir une lettre à la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, en mars dernier au sujet du projet de GNL de Petronas.
« Le rapport de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale concernant ce projet comporte de sérieuses lacunes sur le plan scientifique, a dit Mme Quarmby. En concluant que le développement du projet a peu de chance de causer des effets environnementaux négatifs importants sur les poissons et leur habitat, les auteurs ont perdu leur crédibilité. La ministre McKenna a répété plusieurs fois lors de sa conférence de presse hier soir que la décision annoncée a été fondée sur les données scientifiques les plus fiables et un grand respect des Premières Nations. De toute évidence, elle a choisi d’ignorer les préoccupations de dizaines de scientifiques de partout au Canada au sujet de ce projet mal conçu de GNL, ainsi que celles des Premières Nations affectées », a également dit Mme Quarmby.
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