Le Parti vert du Canada exige une action immédiate pour mettre fin à l'itinérance dans le contexte de crise actuel

OTTAWA — Le Parti vert du Canada demande au gouvernement fédéral d’appliquer des mesures immédiates et significatives pour mettre fin à l'itinérance au Canada, en tant que crise humanitaire dans l'une des nations les plus riches du monde.

« Il est absolument inadmissible que, dans un pays aussi riche que le Canada, nous continuions à abandonner nos populations les plus vulnérables dans des conditions de froid extrême », a déclaré la chef Elizabeth May. « En hiver, les personnes en situation d’itinérance à Edmonton endurent des conditions horribles, y compris des engelures qui entraînent des amputations, tout cela parce qu'elles n'ont pas d'endroit sûr où se loger. L'argent de nos impôts ne doit pas servir à punir ces personnes en démantelant leurs campements et en les dépouillant du peu de choses qu’elles possèdent. Nous devons faire preuve de compassion et fournir des logements abordables et des services de soutien pour l’ensemble de la population. »

De nouvelles données des services de santé de l'Alberta (AHS) révèlent une augmentation choquante du nombre d'hospitalisations et d'amputations liées aux engelures chez les personnes en situation d’itinérance d'Edmonton sur une période de 60 jours au début de l'année. De la mi-janvier à la mi-mars 2024, les hospitalisations pour engelures sont passées de 168 à 292 par rapport à la même période en 2023. Les opérations d'amputation ont également augmenté, passant de 8 à 21. Cette tendance alarmante est liée à l'accélération du démantèlement des campements par la ville, ce qui exacerbe la vulnérabilité des personnes touchées.

Le Parti vert met en avant les modèles de réussite dans des pays comme la Finlande, la Norvège et le Japon, où l’itinérance a été virtuellement éradiquée grâce à des politiques liées au logement. Ces pays démontrent qu'il est non seulement moralement impératif de mettre fin à l’itinérance, mais également financièrement prudent.

« Même si nous doublons l'offre de logements sociaux au Canada, nous ne serions qu'en milieu de classement par rapport à nos pairs du G7 », a déclaré Mike Morrice, député de Kitchener-Centre. « Non seulement le logement est un droit, mais nous savons que le coût de l'itinérance est plus élevé que le coût pour loger une personne. Nous devons et pouvons faire mieux. »

Malgré la stratégie « Vers un chez-soi » du gouvernement libéral, qui a promis de réduire le nombre de personnes en situation d’itinérance de 50 % d'ici 2028, le problème continue de s'aggraver. Selon un rapport du Homeless Hub, il y a actuellement entre 150 000 et 300 000 personnes en situation d’itinérance au Canada, dont beaucoup sont considérées comme « cachées » parce qu'elles vivent temporairement chez des amis ou des membres de leur famille. Le coût annuel de l’itinérance au Canada dépasse les 7 milliards de dollars, alors que l'engagement décennal du gouvernement pour lutter contre l’itinérance ne s'élève qu'à 2,2 milliards de dollars.

« Il faut agir immédiatement », a ajouté Chris Markevich, porte-parole en matière de santé mentale et de toxicomanie du Parti vert du Canada. « Nous demandons une augmentation immédiate du financement et la mise en œuvre de stratégies fondées sur des données probantes afin que l’ensemble de la population canadienne ait accès à un logement sécuritaire et abordable. Nous avons les ressources nécessaires pour mettre fin à l'itinérance - il nous faut maintenant du courage politique. »

Le Parti vert du Canada demeure déterminé à défendre des politiques qui accordent la priorité au bien-être de l’ensemble de la population et continuera à faire pression en faveur d'une approche globale et compatissante pour mettre fin à l'itinérance.

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