Le Parti vert du Canada marque aujourd’hui la Journée nationale des Autochtones. Il s’agit d’une célébration du patrimoine et des réalisations des trois groupes autochtones du Canada : les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Mais il s’agit également d’une occasion de reconnaître que cette dernière année a été difficile pour les peuples autochtones du Canada. D’après un récent rapport publié par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), la moitié des enfants inscrits des Premières Nations du Canada vivent dans la pauvreté, soit trois fois la moyenne nationale. L’étude affirme en outre que les enfants autochtones accusent un retard par rapport aux autres enfants du pays dans presque toutes les mesures de bien-être : revenu familial, scolarité, qualité de l’eau, mortalité infantile, santé, suicide, espace vital et itinérance.
Pour cette raison et d’autres encore, les voix pacifiques et patientes de l’activisme autochtone d’un bout à l’autre du pays – dont celle du groupe Idle No More – se font de plus en plus entendre. Les personnes qui ont pris part aux manifestations et aux actions d’Idle No More sur la Colline Parlementaire et ailleurs au pays ont senti une vague de fierté et d’espoir tandis qu’elles voyaient des citoyens réclamer leurs droits après des siècles d’oppression. En mars, Elizabeth May, chef du Parti vert et députée, était sur la Colline pour souhaiter la bienvenue à Nishiyuu, un groupe de jeunes gens courageux et déterminés de Whapmagoostui, une communauté crie de la baie James, au Québec. Les membres du groupe, ainsi que de nombreux sympathisants qui s’étaient joints à eux en cours de route, ont été accueillis par des encouragements et des larmes après un périple à pied de 1 600 km.
La semaine dernière, la Première Nation Hupacasath, un groupe de la Colombie-Britannique fort de 300 membres, a intenté une poursuite contre l’Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) Canada-Chine du gouvernement conservateur Harper. La Première Nation soutient que le gouvernement doit consulter les Premières Nations avant de ratifier des traités internationaux. Les Hupacasath ont demandé une injonction en soutenant que l’APIE Canada-Chine pourrait compromettre la gouvernance des Premières Nations ainsi que les droits autochtones garantis par la constitution.
Les 5 et 6 juillet, une marche de guérison des sables bitumineux aura lieu près de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta. Des centaines de personnes de partout au Canada et dans le monde comptent participer. Le chef Allan Adam de la Première Nation Athabasca de Fort Chipewyan a affirmé : « Nous croyons que nos politiciens n’ont réellement aucune idée de la réalité quotidienne de la vie dans un endroit rendu toxique par l’exploitation effrénée des sables bitumineux ».
« On constate un manque évident de volonté politique à assurer l’équité et le bien-être des peuples autochtones du Canada. Ce qui est encore plus grave est la corruption et l’appât du gain scandaleux que l’on voit au Sénat et dans la Chambre des communes, a déclaré Lorraine Rekmans, critique du Parti vert en matière d’affaires autochtones. Parallèlement, nous voyons des responsables élus et nommés se remplir les poches tandis que des enfants canadiens ont faim et souffrent d’une mauvaise santé en raison d’un manque d’aliments et d’eau salubre. »