OTTAWA - La Journée internationale des femme nous rappelle à toutes et à tous de célébrer les grandes réalisations de la société pour reconnaître l’égalité des femmes. « Les jeunes Canadiennes ont un plus grand nombre de modèles auxquels s’identifier et ont aussi de nombreuses autres possibilités dans chaque aspect de leur vie. Elles ont aussi le droit de s’engager en politique. Tout cela vaut la peine de célébrer », affirme Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich–Gulf Islands. « Il y a cependant encore beaucoup de chemin à parcourir. La Journée internationale des femmes nous oblige aussi à reconnaître qu'il reste beaucoup de travail à accomplir pour atteindre l’égalité des sexes. »
Au cours des trois dernières années, nous avons été témoins de changements majeurs sur la scène politique canadienne. Les gains historiques de l'élection de 2011, favorisée par la récente élection partielle, nous ont permis d’atteindre un nombre record de 25% de femmes élues au Parlement. Quatre provinces canadiennes sont dirigées par des femmes, un nombre inégalé jusqu’à ce jour.
En tant que seule femme chef de parti, Elizabeth May insiste pour dire que le Canada doit tout mettre en oeuvre pour augmenter la représentation des femmes au Parlement, mais elle nous met également en garde contre l'image stéréotypée que l'on nous renvoie de ces femmes:
« Les femmes représentent plus de la moitié de la population du Canada, mais seulement 25% des parlementaires », note-t-elle. « De plus, lorsqu’elles sont élues, on nous renvoie encore une image stéréotypée de leurs rôles et capacités, un traitement inégal des médias à leur égard et une perception sexiste insidieuse et omniprésente de leurs conduites et comportements. »
Le sexisme a fait les manchettes récemment à Ottawa. La chancelière de l’Université d’Ottawa, l’ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean, et le président de l’Université d’Ottawa, Allan Rock, ont tenu une conférence de presse jeudi pour annoncer la création d’un groupe de travail qui analysera les mesures à prendre pour combattre les comportements sexistes et la violence envers les femmes. Cette annonce s’est faite dans la foulée d’un scandale sur la conversation sexiste, effectuée en ligne sur un site de clavardage, qu'auraient eue des étudiants, et d’une enquête sur une agression sexuelle de l’équipe de hockey masculin de l’Université.
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