Interventions militaires israéliennes à Gaza : le Canada ne doit pas rester silencieux

Déclaration d’Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands

Du 30 mars au 6 avril, j’ai participé à une visite d’étude organisée par le Groupe d’amitié parlementaire Canada-Palestine dans des régions de la Palestine et d’Israël, en compagnie de 17 autres députés des cinq partis politiques canadiens. Avant notre départ, Affaires mondiales Canada nous a tous demandé de nous en tenir au strict minimum dans nos commentaires publics et dans les médias sociaux pendant le voyage. J’ai donc dû attendre avant de faire une déclaration sur les événements qui se sont produits du 30 mars, soit le Vendredi saint et la Pâque juive, jusqu’au vendredi 6 avril suivant. Parce que j’y étais, j’ai plus de renseignements et une bonne compréhension de ce qui s’est produit sur le terrain.

Les tirs sur des civils non armés qui participaient à des rassemblements pacifiques le long de la frontière de Gaza et d’Israël étaient en violation flagrante de toutes les normes internationales acceptées. Personne n’a pu justifier de façon crédible que cette réponse armée était de la légitime défense ou que les civils gazaouites représentaient une menace pour Israël.

L’intention de l’armée israélienne était bien claire. Depuis, elle a même affirmé que les tireurs d’élite ont fait exactement ce qui avait été ordonné. Chacune des balles a atteint la cible, comme l’ont précisé les commandants. Cette affirmation du ministère de la Défense israélienne montre incontestablement qu’aucune victime n’a été atteinte accidentellement. Aucun des militaires n’a paniqué. C’était un plan délibéré de tuer des civils non armés.

Des membres du gouvernement palestinien ont expliqué à tous les députés canadiens sur place que cette démonstration était historique, car c’était la première fois que le Hamas s’était engagé à la non-violence.

Il est évident que les déclarations et contre-déclarations doivent faire l’objet d’une enquête par un tribunal international indépendant, mais des preuves accablantes montrent que l’armée israélienne a violé les Conventions de Genève et de nombreuses autres dispositions des lois internationales.

Le Canada ne doit pas rester silencieux. Nous devons suspendre tout commerce militaire avec Israël et intensifier nos pressions sur la communauté internationale afin de présenter collectivement un médiateur honnête qui remplacera les États-Unis dans ce conflit continu. Sous l’administration de Donald Trump, les États-Unis ne peuvent plus remplir ce rôle essentiel.

Le Canada peut et devrait faire beaucoup plus en défense de l’État d’Israël et de la solution à deux États. Malheureusement, cette solution risque d’être évacuée complètement si Israël poursuit son programme d’occupation permanente de la Palestine, qui est également en soi une violation des lois internationales.

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Rod Leggett
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