OTTAWA - Cette année, la Journée internationale de la jeunesse des Nations Unies a pour thème la transformation des systèmes alimentaires : les innovations des jeunes pour la santé humaine et celle de notre planète. Nous soulignons ainsi la nécessité d'un engagement significatif des jeunes dans toute initiative mondiale visant à restaurer la planète et à protéger la vie.
« Les jeunes du monde entier sont inquiets la crise climatique et ils aspirent à jouer un rôle majeur dans la transformation de nos systèmes alimentaires », a déclaré Annamie Paul, chef du Parti vert.
« L'agriculture et les changements climatiques sont inextricablement liés. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que la sécheresse ou les inondations affectent à la fois les cultures et le bétail, mettant en danger les récoltes, les chaînes d'approvisionnement et la sécurité alimentaire mondiale. Dans le même temps, le secteur agricole est l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Il est essentiel de rechercher et de mettre en œuvre de toute urgence des solutions pour aider les agriculteurs à atténuer ces deux situations. »
Au Canada, des villes comme Guelph, en Ontario, se sont engagées à soutenir un modèle d'économie alimentaire circulaire (en anglais seulement) qui permettra d'augmenter de 50 % l'accès à des produits nutritifs abordables, et de 50 % les revenus économiques circulaires en reconnaissant la valeur des déchets. La régénération des sols est en train de changer la donne pour l’agriculture canadienne qui cherche à s'adapter aux changements climatiques tout en contribuant à réduire l'empreinte carbone de l'agriculture.
Kayne Alleyne-Adams, activiste politique de Toronto et porte-parole du Parti vert en matière de jeunesse, est étudiant à l'Université York, où il a fait l'expérience directe du défi que représente l'obtention de nourriture provenant de sources durables sur le campus. Il a déclaré : « Nous avons un rôle à jouer dans la mise en place d'un système alimentaire plus équitable et durable. »
« Si l'on considère notre avenir, avec des populations qui vont probablement augmenter, des déserts alimentaires qui s'installent dans les centres urbains et des services de livraison de repas rapides qui semblent occuper une part de marché plus importante que jamais, il est clair qu'un changement radical est nécessaire. Nous devons commencer à nous demander : comment rendre l'alimentation durable plus équitablement disponible. Comment faire en sorte que les obstacles économiques n'empêchent pas les gens d'accéder à une alimentation saine pour eux et pour l'environnement ? »
Spécialiste de l'adaptation urbaine aux changements climatiques et de la gouvernance des questions environnementales, le porte-parole des Jeunes Verts Clément Badra a été représentant des Jeunes Verts du Québec pendant trois ans. Il constate que davantage de jeunes sont motivés à s'engager dans la production alimentaire locale, mais souligne que les gouvernements doivent faciliter l'accès aux jeunes qui cherchent des opportunités dans ce secteur.
« Notre génération est à la croisée des chemins quand on parle de systèmes alimentaires et de production alimentaire », a déclaré Badra. « Pendant des décennies, nous avons industrialisé la façon dont nous produisons nos aliments et cela a coûté cher à notre santé et à l'environnement. »
« L'innovation dans les systèmes alimentaires ne signifie pas nécessairement l'utilisation de technologies compliquées. Elle peut être aussi simple que la création d'une coopérative qui rassemble différentes parties prenantes pour développer un système de production alimentaire local résilient et adopter une approche d'économie circulaire pour s'assurer qu'aucun produit ne soit gaspillé. La pandémie a montré l'importance de pouvoir compter sur des choses qui sont plus proches de nous. La solidarité et la collaboration sont également des formes d'innovation qui doivent être soutenues. »
Alleyne-Adams conclut : « Les réponses sont peut-être plus proches que nous ne le pensons. L'innovation est essentielle, mais pour la soutenir, nous devons encourager de nouvelles voix, non seulement au sein de l'industrie alimentaire, mais également dans tous les secteurs. Les voix des jeunes sont essentielles si nous voulons trouver un nouveau et un meilleur mode de vie. »
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