Il n'existe pas de liste de députés ayant fait preuve d'un manque de loyauté à l'égard du Canada, affirme Elizabeth May

Les députés dont les noms devraient être connus - les membres de cette commission, tous partis confondus, ont accompli un travail remarquable sur un ensemble de questions très difficiles. Ils devraient être mieux connus et REMERCIÉS. 

Ce rapport se concentre sur une question essentielle sur laquelle la population canadienne devrait en savoir plus : la mesure dans laquelle les gouvernements étrangers cherchent à influencer la vie politique canadienne dans l'espoir d'influer sur les politiques nationales dans l'intérêt de leur propre pays. Les gouvernements étrangers tentent également d'interférer avec nos processus démocratiques dans le cadre de la politique électorale nationale et locale. Les termes « influence » et « ingérence » sont liés mais différents. Nous devons en savoir plus sur les tactiques et les stratégies utilisées par les acteurs étrangers dans les deux catégories, en particulier lorsqu'il s'agit d'une ingérence réelle. La menace de voir des gouvernements étrangers travailler contre les intérêts du Canada et tenter d'exercer un impact sur le Canada doit constituer une menace spécifique et mieux comprise, en particulier pour les personnes qui cherchent à se faire élire. 

Malheureusement, ce travail important a été éclipsé par une tempête médiatique tout à fait compréhensible qui, à mon avis, est exagérée.   On m'a demandé à maintes reprises, de manières légèrement différentes, ce que l'on ressent lorsqu'on siège dans un Parlement en sachant qu'il y a des traîtres potentiels parmi nous ? La population ne devrait-elle pas avoir le droit de savoir quels députés ont vendu leur pays pour obtenir des avantages ou des faveurs d'un gouvernement étranger ? 

Après avoir lu l'intégralité du rapport non expurgé du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), je peux dire que je n'ai aucun souci à me faire au sujet des députés de la Chambre des communes. 

lI n'existe a pas de liste de députés ayant fait preuve d'un manque de loyauté envers le Canada. 

Je suis donc très heureuse d'avoir lu le rapport. Je suis très à l'aise avec mes collègues. Nous ne serons pas d'accord sur la politique et sur de nombreuses questions, mais je suis très soulagé. 

Le cas le plus inquiétant (à la page 26 du rapport accessible au public) est celui d'un député qui a partagé « proactivement » des informations privilégiées avec un agent étranger. Cette personne devrait faire l'objet d'une enquête approfondie et de poursuites. 

Les quelques personnes citées peuvent être compromises. Elles ont bénéficié de l'ingérence de gouvernements étrangers dans le cadres de courses à la chefferie. 

Le fait que je sois soulagée ne signifie pas qu'il faut oublier tout cela.

La démocratie canadienne est clairement menacée par des gouvernements étrangers.

Je voudrais suggérer à tous mes collègues du Parlement, en particulier aux chefs des autres partis, de recentrer nos déclarations publiques et nos débats parlementaires sur les mesures à prendre pour mieux protéger notre démocratie.

Il est clair que certains gouvernements étrangers considèrent le Canada comme une cible assez vulnérable et molle. Toutes les recommandations du CPSNR, qui a travaillé d'arrache-pied, devraient être mises en œuvre. Ils ont travaillé dur et possèdent une expérience plus approfondie que n'importe quel député. Je suggère que nous renforcions la nature contraignante de notre serment lors de notre assermentation. Le commissaire à l'éthique devrait être mandaté pour travailler avec notre communauté du renseignement et être spécifiquement prêt à publier des rapports lorsque, après enquête, il est clair que le député n'a pas placé sa loyauté envers le Canada au-dessus de tout autre intérêt, en particulier au-dessus de ses avantages personnels. Ce principe doit être étendu à l'influence des sociétés transnationales étrangères. 

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