OTTAWA – En réponse au projet des États-Unis d’augmenter considérablement les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre canadien (jusqu’à 34,45 % selon certaines sources), le Parti vert du Canada réclame la création immédiate d’une réserve stratégique fédérale de bois d’œuvre et d’autres ressources essentielles afin de protéger les intérêts canadiens, de stabiliser les prix et de revitaliser les industries nationales.

La hausse proposée des tarifs américains fait suite à une augmentation de 8,05 % à 14,54 % en 2023 et porterait un coup dévastateur aux travailleurs forestiers canadiens. Le président américain Donald Trump continue d’affirmer que les États-Unis n’ont pas besoin du bois d’œuvre canadien, malgré les preuves évidentes de pénuries d’approvisionnement et de crises du logement dans les deux pays.

« Assez, c’est assez », a déclaré Jonathan Pedneault, cochef du Parti vert. « Le Canada doit cesser d’être l’otage des pratiques commerciales déloyales des États-Unis. Il est temps de se concentrer sur le renforcement de la résilience au pays, en conservant notre bois d’œuvre ici, en l’utilisant pour résoudre la crise du logement et en investissant dans les emplois canadiens, et non dans les profits des entreprises américaines ».

Le Parti vert exhorte le gouvernement fédéral à :

  • Créer une réserve stratégique de bois d’œuvre résineux, d’aluminium, d’acier et d’autres matériaux essentiels ;
  • Cesser les exportations de grumes brutes et privilégier le sciage et la transformation locaux ;
  • Collaborer avec le premier ministre David Eby et les Premières Nations de la Colombie-Britannique pour assurer le leadership et la gestion autochtones en matière de politique forestière ;
  • Utiliser le bois d’œuvre canadien pour construire des logements sociaux résilients aux changements climatiques et culturellement adaptés, en particulier dans les réserves des Premières Nations où les besoins en matière de logement sont criants ;
  • Assurer un financement à long terme pour l’entretien des logements sociaux afin que les infrastructures demeurent sécuritaires et habitables ;
  • Exiger que les profits de l’exploitation forestière provenant des terres publiques soient réinvestis dans les collectivités canadiennes, et non détournés vers des actionnaires étrangers.

« Les industries forestières américaines ont fait pression pour imposer des tarifs douaniers au Canada – et ont généralement réussi à convaincre la Maison-Blanche de violer les accords commerciaux avec le Canada », a déclaré Elizabeth May, cocheffe du Parti vert. « Qu’il s’agisse des bardeaux et des tuiles dans les années 80 ou du bois de charpente, les produits forestiers sont un irritant commercial de longue date. Les guerres commerciales de Trump ont amplifié cette menace. Le Canada ne peut tolérer ces abus et les dommages qu’ils causent aux communautés et aux travailleurs qui dépendent de l’industrie forestière.»

Le Parti vert a également appelé à un débat national sur la foresterie à valeur ajoutée, en s’éloignant des exportations de matières premières et en privilégiant un avenir de foresterie durable, gérée par les communautés, qui respecte les droits des Autochtones et la gestion environnementale.

« Les terres publiques doivent servir le bien public », a ajouté Pedneault. « Il est temps que les entreprises forestières qui profitent des ressources naturelles du Canada redonnent aux populations dont elles exploitent les forêts, en commençant par une fiscalité équitable, un réinvestissement local et un partenariat avec les Autochtones. »

Le plan du Parti vert s’appuie sur une vision plus large d’une transition juste qui soutient les travailleurs, renforce les chaînes d’approvisionnement nationales et garantit un avenir de logements respectueux du climat et de justice économique.


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