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Elizabeth May
« La situation peut sembler sans espoir, mais elle ne l’est pas. Nous pouvons changer les choses. Nous avons besoin de personnes fortes, positives et engagées pour combattre le cynisme et le désespoir. »
Parcours
Depuis ses premières années en tant que militante écologiste, Elizabeth May a été une pionnière pour des générations de femmes et d’activistes canadien·nes. Ayant été elle-même mère célibataire, elle a travaillé comme serveuse dans un restaurant familial au Cap-Breton, jonglant avec un équilibre financier fragile, elle a ainsi toujours cherché à faire entendre la voix des communautés défavorisées dans les allées du pouvoir.
Femme de conviction, elle ne déroge pas à ses principes, allant jusqu’à démissionner lorsque son patron, ministre de l’environnement, enfreint la loi en 1988, malgré les nombreux succès remportés dans son rôle de conseillère politique principale. Mentionnons notamment le protocole de Montréal de 1987 qui a permis de protéger la couche d’ozone. Elle a également été la seule députée à intervenir auprès de l’ONE, prenant le risque d’être arrêtée en mars 2018 pour avoir protesté contre l’oléoduc TMX.
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Accomplissements
Racisme environnemental
Elizabeth a été la première écologiste canadienne à identifier comment le racisme environnemental exposait les personnes marginalisées à des menaces inacceptables pour leur santé. Elizabeth a utilisé sa formation et ses ressources juridiques pour aider les peuples autochtones au Canada et dans le monde entier.
Lorsque les méthodes juridiques et politiques n’ont pas donné de résultats, Elizabeth a mis son intégrité physique, sa sécurité et son bien-être en jeu. En mai 2001, elle a entamé une grève de la faim de dix-sept jours devant le Parlement pour protester contre les conditions toxiques dans lesquelles vit la seule communauté à prédominance noire de l’île du Cap-Breton, près des tristement célèbres étangs bitumineux de Sydney.
Ce travail a conduit directement à C-226, son projet de loi d’initiative parlementaire sur le racisme environnemental.
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Maladie de Lyme
Elizabeth May a constaté que l’aire de répartition de la tique à pattes noires, porteuse de la maladie de Lyme, s’élargit en raison des changements climatiques et de l’augmentation du nombre de personnes souffrant de la maladie de Lyme. Avec de nouveaux cas découverts dans l’ensemble du Canada et des milliers de personnes atteintes, la maladie de Lyme devient rapidement une crise nationale. Avec l’appui et le soutien de l’Association médicale canadienne, du Collège des médecins de famille du Canada et de la Fondation canadienne de la maladie de Lyme, Elizabeth a adopté le projet de loi C-442, la loi sur la stratégie nationale de lutte contre la maladie de Lyme.
Le projet de loi C-442 constitue une étape essentielle dans la lutte contre cette crise sanitaire en établissant un cadre de collaboration entres les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux, les représentants de la communauté médicale et les groupes de patients, afin de promouvoir une meilleure sensibilisation et une plus grande prévention de la maladie de Lyme, de manière à relever les défis de diagnostic, de traitement adéquat et encourager la poursuite de la recherche.
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Fin de la captivité des baleines et des dauphins
La passion d’Elizabeth pour les droits des animaux l’a amenée à parrainer le projet de loi S-203, la loi mettant fin à la captivité des baleines et des dauphins, également connue sous le nom de loi « Free Willy ». Le projet de loi S-203 a été soutenu par une coalition de plus de 20 scientifiques de premier plan, Animal Justice, Humane Canada, la fédération des SPCA et des Humane Societies, Humane Society International/Canada et des scientifiques marins. Il s’agit d’une victoire historique pour le Parti vert et pour les droits des animaux, puisqu’il s’agit du deuxième texte législatif à être adopté par le Parti vert du Canada.
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Prêt pour la campagne
Elizabeth May poursuit son travail aujourd’hui en tant que cocheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. Elle se concentre toujours sur le racisme et la justice environnementale, les droits des animaux, les pesticides et l’abandon des combustibles fossiles.