La feuille de route du gouvernement canadien au plan de l'adoption de politiques ouvertement racistes et de la mauvaise gestion continuelle des questions liées aux peuples autochtones est longue. Nous ne pourrons faire avancer les choses que si nous reconnaissons nos erreurs passées. Aujourd'hui, les taux de mortalité infantile, de décrochage scolaire et de suicide sont extrêmement élevés chez les peuples autochtones au Canada. Au Manitoba, les Autochtones représentent 50 p. cent de la population carcérale, même si uniquement 12 p. cent de la population est autochtone. Le Parti Vert reconnaît les droits et les titres autochtones, et appuie les processus de réconciliation respectueux et opportuns.
Selon les Premières nations, ces problèmes découlent d'un manque de financement adéquat, ainsi que du refus de reconnaître leur statut de nation. Le droit à l'autonomie gouvernementale, le droit de contrôler sa destinée et le droit de gérer ses ressources s'avèrent fondamentaux pour créer des collectivités autochtones saines et confiantes.
L'avenir des terres autochtones et les revendications territoriales des Autochtones représentent l'avenir de l'environnement au Canada. Nous pouvons partager nos terres et nos ressources, et lancer un véritable dialogue entre nations. Nous pouvons partager les objectifs et les défis liés à la durabilité, afin de favoriser de nouvelles économies prospères dans les collectivités autochtones. Nous pouvons mettre un terme aux crimes haineux et au racisme institutionnalisé, et reconnaître les contributions des Premières nations, des Inuits, des Innus et des Métis au plan de la culture, de la politique et de l'économie.
Les députés du Parti Vert presseront le gouvernement :
- De reconnaître la responsabilité fiduciaire du Canada, ainsi que tous les traités conclus avec les Autochtones et les autres droits des peuples autochtones, y compris leur droit inhérent à l'autonomie gouvernementale.
- De mettre en oeuvre les recommandations du Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones de 1996, entamant ainsi de réelles négociations entre les nations sur plusieurs questions juridiques et revendications territoriales en suspens.
- De négocier et de réglementer les droits de chasse, de pêche, de trappage et de bûcheronnage des peuples autochtones sur les terres ancestrales, surtout les terres de compétence fédérale, assujetties aux normes d'exploitation durable.
- D'élaborer et de maintenir de nouveaux processus axés sur les priorités autochtones et les privilèges prévus par la loi, afin d'aborder les questions de gestion publique, du partage juste et équitable des terres et des ressources, des incohérences législatives, des injustices politiques, de la réconciliation et, selon les souhaits des Premières nations, de l'élimination graduelle de la Loi sur les Indiens.
- De promouvoir la culture, la langue et l'histoire des Autochtones qui représentent des sources fondamentales de l'identité canadienne.
- D'appuyer l'élaboration d'un programme d'éducation autochtone axé sur la langue et la culture.
- De permettre d'offrir des services de santé, d'éducation et d'autres services d'une manière qui respecte les pratiques traditionnelles, en reconnaissant le rôle des familles étendues et des aînés.
- D'aborder les questions uniques liées au traitement réservé aux Autochtones dans le système judiciaire canadien.
- De créer un groupe de travail fédéral-provincial qui abordera et examinera la question de la disparition de femmes autochtones.