Nous devons avoir une économie saine pour que notre société soit en bonne santé. La pandémie de COVID-19 a porté un dur coup à notre économie. Le déficit de l’exercice 2020 se situera probablement autour de 260 milliards de dollars. Les Verts s’engagent à lutter pour que notre économie se mette en marche et que les Canadiens d’un océan à l’autre retournent au travail.
Deux grands économistes de renommée mondiale, Joseph Stiglitz, lauréat du prix Nobel, et Sir Nicholas Stern, ancien chancelier de l’Échiquier (ministre chargé des finances et du trésor au Royaume-Uni), affirment que les investissements les plus bénéfiques pour redémarrer l’économie sont ceux qui développeront les énergies renouvelables et les aménagements d’efficacité énergétique nous rapprochant d’une économie carboneutre. Leur étude récente à l’origine de cette déclaration est basée sur des entrevues avec plus de 230 économistes réputés et des représentants des banques centrales de tous les pays du G20. Elle révèle que les meilleures perspectives
de reprise économiques sont vertes.
Alors même que la demande de pétrole et de gaz plongeait durant la pandémie, le secteur des énergies renouvelables poursuivait sa croissance. Il s’agit d’un signal fort dans la tempête. L’ère des énergies fossiles arrive à son terme. Nous avons besoin d’une transition planifiée et ordonnée hors des énergies fossiles, garantissant aux travailleurs et aux collectivités locales une participation équitable à ce processus. Tous les investissements publics doivent être conformes à nos objectifs climatiques. Nous devons valoriser la contribution de tous les Canadiens qui dépendent des énergies fossiles et investir dans ces ressources humaines pour faire avancer le développement des énergies renouvelables.
Leçons climatiques de la COVID-19 :
- Le Canada a besoin d’un directeur général du climat que nous devons écouter, à l’exemple des leaders politiques qui ont écouté les directeurs généraux de santé publique dans toutes les provinces et au niveau fédéral.
- Les faits scientifiques ne doivent pas être négociables.
- Le Canada doit adopter des cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) pour 2020 qui contribueront à éviter une hausse des températures mondiales supérieure à 1,5 °C tenant compte de nos émissions par rapport à celles des autres pays.
- Nous devons adopter des lois engageant le Canada à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, avec des incréments quinquennaux.
- Le Canada a besoin d’un cabinet climatique avec des représentants de tous les partis, travaillant à l’unisson comme nous l’avons fait durant la pandémie.
- Le Canada a besoin d’une loi de transition équitable pour protéger les travailleurs de l’industrie pétrolière et gazière qui devront se réorienter vers de nouvelles carrières.
Il faut prendre d’autres mesures pour redémarrer notre économie et restaurer la santé publique :
- Investir dans un corridor électrique canadien, le projet de réseau pancanadien.
- Faire en sorte que 100 % de l’électricité canadienne provienne de sources renouvelables d’ici 2030.
- Annuler le projet de pipeline Trans Mountain et investir les fonds ainsi libérés dans le réseau électrique pancanadien.
- Convertir les édifices coûteux à entretenir et créateurs de GES afin qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils en utilisent.
- Lancer un programme massif de rénovation des constructions commerciales, institutionnelles et résidentielles qui donnerait du travail à des millions de travailleurs qualifiés.
- Les dépenses d’infrastructure visant à stimuler l’économie doivent être dirigées uniquement vers des projets entièrement publics (fin des partenariats publics-privés).
Les plans de sauvetage associés à la COVID-19 doivent être transparents. Nous exigeons une reddition de comptes pour tous les sauvetages d’entreprise, basée sur les règles suivantes :
- Créer une base de données listant toutes les entreprises recevant une aide publique avec détails par niveau de gouvernement.
- Associer les aides gouvernementales à des exigences de préservation des emplois au Canada, avec interdiction des primes excessives et des rachats d’actions très généreux, à l’exemple du Danemark.
- Exiger que les entreprises demandant une aide publique produisent un plan de réduction de leurs GES, de leurs déchets solides et de leurs rejets toxiques, ainsi qu’un plan de contribution aux objectifs de développement durable des Nations Unies.
- Interdire totalement les aides gouvernementales aux entreprises utilisant des paradis fiscaux.
- Une réforme de fond en comble du système fiscal canadien est depuis longtemps nécessaire.
- Il faut taxer la fortune, pas seulement les revenus.